La pratique du Kintsugi est un art traditionnel japonais.
C’est une vision de la restauration bien différente de nos conceptions occidentales.
Ici, les blessures sont considérées comme faisant partie intégrante de la vie. Il s’agit alors de les sublimer et de leur donner un sens nouveau grâce aux métaux tels que l’or et l’argent. Ainsi, des rivières dorées ou des larmes argentées parcourent et habillent les oeuvres.
À cheval entre la restauration et la création, l’art du Kintsugi se réalise traditionnellement à l’aide de laque japonaise. La laque, non-nocive, siccative à l’aide de chaleur et d’humidité ce qui permet la réutilisation de vos objets usuels telles qu’une assiette ou une théière.
Qu’elle soit noire, rouge, ou transparente… elle permet de coller les tessons et combler les manques. Enfin, elle est chargée de poudres d’or, de mica ou d’argent pour donner aux oeuvres et objets un second souffle.
Cette technique ancestrale à l'aspect esthétique indéniable devient un merveilleux moyen méditatif qui nécessite patience et persévérance.
C’est lors d’une initiation auprès du maître laqueur Martine Rey, dans l’atelier de l’admirable céramiste Karen Swami, que j’ai pu ouvrir mon esprit à cette méthode et parfaire mes connaissances.